روز چهارشنبه همه حامیان تئوری توطئه، نظامیان سابق ، نمایندگان جمهوریخواه، ، زنان و مردان سفیدپوست و میلیونرهای زاغه نشین در واشنگتن بودند.
1-روز چهارشنبه همه حامیان تئوری توطئه، نظامیان سابق ، نمایندگان
جمهوریخواه، ، زنان و مردان سفیدپوست و میلیونرهای زاغه نشین در واشنگتن
بودند.
2- تصاویر شورشیانی که روز چهارشنبه ششم ژانویه به کنگره در
واشنگتن حمله کردند، گالری رنگارنگی از نظامیان افراطی پرشوراست که حتی به
دنبال پنهان کردن خود نبودند. دست کم دو تصویر آن مفقود شده است: تصویر
دونالد ترامپ ، که نیروهایش را به کنگره فرستاد و حتی قول داد که آنها را
در آنجا همراهی می کند. وتصویر اشلی بابیت ، نظامی سابق و طرفدار بی قید و
شرط دونالد ترامپ که حامی تئوری های توطئه کیوانان شد.
3- اشلی بابیت
مانند ترامپ ، هیلاری کلینتون را که به تجارت کودکان متهم کرده بود. او
کووید-19 را «یک شوخی لعنتی»می خواند ، و در ورودی شرکت خود پوستر «منطقه
بدون ماسک معروف آمریکا» چسبانده بود. او مدتها بود که منتظر روز ششم
ژانویه بود.
اداره کل رسانه های خارجی
ترجمه: سیده هاجر محسنیان
Etats-Unis : les émeutiers du Capitole, reflet de la galaxie trumpiste
Complotistes,
anciens militaires, élus républicains, des hommes et des femmes, blancs
de manière écrasante, il y avait de tout mercredi à Washington, y
compris des millionnaires encanaillés.
Par Arnaud Leparmentier(New York, correspondant)
Publié aujourd’hui à 05h48, mis à jour à 06h12
«
Cherche renseignement » : le FBI a placardé dans Washington les
photographies des émeutiers qui ont envahi le Capitole mercredi 6
janvier. Une galerie haute en couleurs, de militants extrémistes
galvanisés, qui n’ont même pas cherché à se cacher. Il manque au moins
deux photos : celle de Donald Trump, qui a envoyé ses troupes au
Capitole et avait même promis un instant de les y accompagner –
l’enquête judiciaire porte sur ceux qui ont pénétré l’enceinte du
Congrès, pas ses instigateurs. Et celle d’Ashli Babbitt, ancienne
militaire, partisane inconditionnelle de Donald Trump devenue adepte des
théories conspirationnistes de QAnon. Elle est la seule personne tuée
par balle lors de l’assaut du Capitole. Sur une vidéo, on la voit parmi
la foule qui tente de pénétrer les locaux de la présidente démocrate de
la chambre des représentants, Nancy Pelosi. La foule pousse, brise les
fenêtres, fait fuir les policiers qui gardent les portes. Ashli Babbitt
essaye de passer à travers une porte-fenêtre. Le coup part, tiré par un
policier. Elle décédera à l’hôpital.
Peu avant, elle s’était
filmée dans une vidéo diffusée sur Facebook après avoir écouté la
harangue de Donald Trump. « C’était génial de voir le président parler.
Maintenant, nous marchons vers le Capitole. » Il n’y aura plus de
message, pour cette femme active sur les réseaux sociaux. Originaire de
San Diego au sud de la Californie, cette femme blanche d’origine
modeste, ancienne électrice de Barack Obama, avait passé quatorze ans
dans l’armée de l’air américaine. Elle fut déployée en Irak, en
Afghanistan et aux Emirats arabes unis, mais aussi dans la région de
Washington, que son unité était censée protéger. La presse américaine a
relaté son tempérament rugueux : ses démêlés avec ses supérieurs, qui
l’ont fait quitter l’armée en 2016 avec un grade modeste (aviateur
senior, en dessous de sergent) ; la manière dont elle emboutit en 2017
volontairement la voiture de l’ancienne compagne de son mari.
Retournée
à la vie civile, Ashli Babbitt a bien du mal : elle exploite une
entreprise d’entretien de piscines, à la santé économique chancelante.
Elle est condamnée en 2019 à payer 71 000 dollars (58 105 euros),
manifestement pour un prêt non remboursé. En revanche, elle se jette à
corps perdu dans l’expression politique, avec plus de 8 600 tweets, des
vidéos au débit rapide, violent, avec des diatribes de haine contre
Kamala Harris, vice-présidente élue de Joe Biden. Comme Trump, elle s’en
prend à Hillary Clinton, accusée faussement d’avoir kidnappé des
enfants. Elle qualifie le Covid-19 de « putain de blague », et affiche à
l’entrée de son entreprise qu’elle est une « zone autonome libre de
masques, mieux connue sous le nom d’Amérique ». Elle se réjouissait
depuis longtemps de cette journée du 6 janvier. « Rien ne nous arrêtera.
Ils peuvent essayer encore et encore, mais l’orage est là et il descend
sur Washington dans moins de vingt-quatre heures : de l’ombre à la
lumière. »
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